Je m’appelle Marion Lopez, je suis psychopraticienne, thérapeute psycho-émotionnel, j’ai 50 ans et je vis à portée de vue des montagnes, que je parcours régulièrement... Elles sont ma source d’énergie et mon canal de décompression.

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Après de multiples expériences personnelles et professionnelles - vous pouvez retrouver une présentation ici - j'ai commencé à cheminer il y a 17 ans !

17 ans depuis la naissance de mon premier enfant. 15 années au cours desquelles j'ai appris à faire connaissance avec moi-même, à mieux me connaitre, me comprendre, me faire confiance. Plus exactement faire confiance à mon instinct.

 

Je m'étais préparée avec grande attention à la naissance de cet enfant : lectures, réflexions sur l'accouchement à domicile, stage avec Frédérick Leboyer… mais pas à naitre Mère ! Cela a été plutôt intense, parfois "violent"…

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Naitre parent est une étape de la vie à laquelle nous sommes rarement prêts, rarement préparés. Pourtant, la naissance d'un enfant ouvre grand la porte des souvenirs, bouscule nos croyances, nos modèles d'éducation et parfois même agite l'histoire transgénérationnelle.

Nous pouvons nous trouver confronté à des vécus qui ne nous appartiennent pas mais qui sont transmis de générations en générations par les croyances et loyautés familiales.

Parce que naitre parent, c'est aussi devoir transmettre à ses enfants, j'ai eu besoin de savoir qui j'étais, parce que je ressentais beaucoup de colère et de culpabilité en moi, alors j'ai commencé le chemin du développement personnel et de la psychothérapie.

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Ainsi, de cercles de femmes et stages de développement personnel, en formations de thérapeute psycho-corporel et après plusieurs années de thérapie, je me sens libérée de beaucoup de ces transmissions et je me sens plus libre d'écouter mon "Être", de m'écouter, sans me juger, de me faire confiance, de faire confiance à mon ressenti. 

Mes décisions sont plus souvent prises en fonction de mes valeurs que de celles de ma famille ou de mon environnement social, parce que je suis maintenant capable de la prise de recul nécessaire pour choisir par moi-même et pour moi-même le chemin qui est le mien.

 

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J'ai aussi pris conscience que cet enfant arrivait au monde non seulement chargé de l'histoire de ses 2 parents, mais également avec sa propre personnalité, ses traits de caractère à lui. Cela m'a permis de lâcher la culpabilité quant aux difficultés que j'ai rencontrées avec lui. Cette première naissance a fait exploser toutes les certitudes que j'avais sur la manière d'élever un enfant. "Cet enfant ne se laisse pas élever de la manière que nous entendons, nous, ses parents…".

Ma cousine m'a dit un jour (elle se reconnaitra !), alors que je n'avais pas encore d'enfant : "il n'y a qu’un principe à avoir en matière de maternité et d'éducation : celui de ne pas trop tenir à ses principes" !

 

Oui, cet enfant a chamboulé tous mes repères, toutes mes certitudes. Et c'était pour le meilleur… même si ça a été, et c'est toujours, parfois très dur, c’est d’une richesse et d’une intensité incroyable.

Cette même cousine m'a dit une seconde chose, bien avant qu'elle ait ses enfants : "avant d'être parent, nous devrions tous faire le point sur nous, notre histoire et apprendre à nous connaitre. De la qualité de la transmission en dépend". Je sais aujourd'hui qu'elle a grandement raison.

J'ai compris le sens de ces mots quand la sage-femme a déposé mon fils sur mon ventre. Un poids s'est abattu sur moi, le poids de la responsabilité et de la culpabilité. Beaucoup de chose lié à ma culture familiale, mon éducation et les attentes de la société. Mais il y avait autre chose - je ne savais pas ce que c'était alors - j'ai ressenti, au fond de moi, que cet enfant était différent, atypique. J'ai senti que le chemin allait être intense, chaotique et avec le recul de ces 17 années, je suis si heureuse qu’il ait choisi mon foyer pour vivre ce monde.

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La seconde fois où je suis née mère, c'était 20 mois après, il y a 16 ans. Une fille, une sensation tellement différente de la première fois. Une expression de l'amour tellement différente. Ni moins intense, ni plus forte, simplement différente. Autant mon fils est né avec l'agitation et la colère qui faisaient écho aux miennes, autant ma fille est arrivée avec de la paix et de la douceur, avec une force et un calme déjà affirmés.

J'ai longtemps pensé qu'elle s'était adaptée à "l'ambiance" agitée de la maison, mais en me connectant à mon ressenti, je suis maintenant persuadée qu'elle est née avec cette force tranquille qui est la sienne, qui l'a fait discrète mais affirmée.

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Son arrivée a éclairé mes doutes, mes ressentis. Son frère était ma "norme" depuis sa naissance et je culpabilisais de ne pas "y arriver avec lui". Mais, avec elle, je me rends compte à quel point il remet en question toutes mes croyances et me bouscule. Ses comportements, ses exigences, ses attentes, ses besoins sont atypiques.

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Je n'utilisais jamais ce mot appliqué à une personne à cette époque. Et là, a commencé la quête de plusieurs années que j'ai menée pour comprendre qui étaient mes enfants ; et qui je suis également. De nombreuses découvertes sur leur personnalité et sur ma construction, ainsi que sur l'Être Humain, m'ont mené à me diriger vers le métier de thérapeute psychopraticienne.

Si naître Mère a chamboulé et enrichit ma vie, elle l'a aussi été grâce aux rencontres qui ont ponctué ce parcours. Sans les échanges, les moments forts partagés avec les ami·e·s d’hier et ceux d’aujourd’hui, leur écoute et leur soutien bienveillant, ainsi que la confiance qu’ils m’ont accordé en se confiant aussi à moi, cela n’aurait pas été possible. J’ai beaucoup de gratitude envers elles, envers eux.  

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Ce chemin parcouru - qui n'est pas terminé - m'a ouvert le cœur et m'a fait comprendre quelle est ma place sur cette terre : accompagner ces 2 enfants sur leur chemin de vie et aider d'autres personnes à mieux connaitre et comprendre le leur.